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Chili 3

Du

11/05/06

Au

14/05/06

Après une nuit très calme, nous nous permettons de regarder le thermomètre qui sympathiquement nous affiche - 10°C. Heureusement que notre chauffage marche nous n'aurons que 12 au minimum dans la cellule, par contre il fait 0 à l'avant du camion. Pascal sort pour un petit tour d'horizon (à 4200m il n'y a rien à voir !). En entrant dans le camion il m'annonce que la douche solaire est gelée et se demande si le gasoil n'est pas dans le même état. Un petit tour de clé et beurp, beurp beurp, le camion ne donne rien. Nous attendons un peu que le soleil nous aide (car malgré nos demandes les douaniers restent des douaniers) et nous pouvons partir sur le coup de 11h et des brouettes.

Les 150 km jusqu'à la frontière chilienne sont extraordinaires. Toutes les secondes nous prenons un mètre d'altitude pour monter à notre maximum qui est 4800m.

L'arrivée à San Pedro est un émerveillement (même si le passage sévère de la douane reste toujours aussi comique). L'endroit est un incontournable de l'Amérique du Sud. Sur une faible étendue (100 km à la ronde) "un monton" (comme ils disent ici) de visites sont à faire. La nature est époustouflante, le paysage atypique et tellement varié que nous ne pouvons faire autrement qu'y passer 4 jours.

route vers la frantière Chili, nord de San Pedro, vallée de la lune, visite nocturne dans une grotte de sel.

Dans le village, l'hôtel Chiloé offre (pour 40 fr. la nuit) le parcage dans sa cour, les toilettes et les douches. Il se trouve à deux pas de la rue principale de San Pedro.

Nous commençons par la visite de la vallée de la lune et allons faire un tour au musée. Nous visitons aussi le salar et ses flamants roses (nous sommes aussi allés aux lagunes près de Socaire qui sont payantes et sans intérêt majeur). Le soir, nous rendons chez Alain qui nous fait une visite "sur mesure" du ciel. Les enfants sont sous le charme et lui posent des tonnes de questions (car il est français). Nous recommandons à chacun de lui rendre visite car sa grande connaissance lui permet de répondre à toutes les questions avec une facilité de compréhension pour nous qui sommes des incultes du sujet et son équipement nous a fait découvrir la lune sous toutes les coutures et nous avons même pu voir Saturne, Jupiter, l'alpha du petit chien, des nébuleuses ...

"petite" empanada locale, musée, belle église

et là, pas calmé ? c'est moi qui l'ai prise !!, flamant de la saline, la brochette

(comme vous le savez, nous sommes en plein "Goldorak" en ce moment. Lors du trajet jusqu'aux geysers, Cléo nous a vraiment fait rigoler. Plutôt que de comprendre "métamorphose", il a compris : mets ta morphose, ce qui devient donc je mets ma morphose ... qu'est-c'qu'on s'marre)

Nous sommes aussi aller faire un tour aux superbes geysers du Tatio et n'avons pas manqué de nous baigner (altitude 4300m, température extérieure -10). Le soir, nous sommes allés dans un restaurant typique où notre repas était accompagné d'une musique fort sympathique.

geysers, baignade, resto

Le Chili ne nous aime pas et il nous le fait sentir ! Dans tout le pays une seule canalisation d'eau est rompue, elle sera l'objet de notre inquiétude. Alors que nous sortons du restaurant, nous nous dirigeons vers la station essence (une seule rue pour y accéder). De l'eau sur la terre battue de la rue s'écoule, nous ne nous affolons pas et nous dirigeons vers le coté le moins mouillé. D'un coup le camion se bloque. Tout calme, nous sortons du véhicule et constatons que la roue arrière gauche ne laisse apparaître que 2 écrous. Pascal se dirige vers la gendarmerie qui lui explique clairement qu'elle n'en a rien à faire. Le service des eaux est heureusement en route et un tractopelle aura vite fait de nous sortir de là sans casse (l'arrière du camion baigne dans la boue et nous craignions la sortie).

ça passe ! ...............

Du

15/05/06

Au

24/05/06

Nous partons finalement de San Pedro et nous dirigeons vers l'ouest. Sur notre route nous nous arrêtons visiter la mine de cuivre la plus grande du monde. 900 mètres de profondeur, 4km300 de long 3 de large. La production est de 600000 tonnes de cuivre par an.

impressionnant !

Nous dormons sur la place de Maria Elena au grand plaisir des enfants qui après le visionnage de 2 Goldorak  pendant le trajet, vont se défouler aux jeux d'enfants. C'est vraiment surprenant car dans la ville, en permanence (même la nuit), un poste diffuse de la musique. Nous entendons tous les grands classiques français version espagnole : le téléphone pleure, que je t'aime ...

Le lendemain, visite super intéressante du musée et du théâtre de la ville. Nous repartons sur la route 5, vers le nord. En chemin, nous verrons nos premiers géoglyphes (les plus grands du Chili).

le théâtre abandonné, les géoglyphes

Nous dormons le soir à Pica. Cette ville est une réelle surprise. Nous traversons des kilomètres des déserts pour finalement "atterrir" dans une oasis, riche de fruits exotiques, d'eau, d'arbres... c'est très joli (comme à notre habitude depuis longtemps, nous dormirons sans risque sur la place du village face à une superbe église). Au petit matin, nous allons faire un petit plouf dans les thermes très agréables pour tout le monde. A la sortie, dégustation de jus de fruits frais : mangue et goyave => un régal !

Nous reprenons la route pour Iquique. La ville ne nous rassure guère. Nous y passons 2 nuits : une au COPEC pour surfer, l'autre en ville. Pas grand chose à faire mis a part les courses dans la zone franche. Christian propose des tours de parapente. Interdiction de faire un vol avec lui ! Il est dans un état psychologique grave (si vous souhaitez plus d'info on peut développer).

En repartant de la ville, nous visitons une ancienne production de salpètre (engrais) et nous arrêtons prendre quelques photos avec le "géant d'Atacama". Derrière lui, une terrible dune occupe la fin de notre après midi. Pendant la route un peu longue, nos pauvres enfants regardent "Astérix et Cléopâtre" et "Atlantide 2". Les malheureux, pour se remettre de la route, font un petit tour de quad dès notre arrivée à Arica.

usine désaffectée, géant d'Atacama, une famille sur la dune

Dans la journée, nous rencontrons Christian qui habite la ville depuis 18ans et est marié à une chilienne (qui parle couramment le français). Il nous invite à manger chez lui (il tient la "maison de France" : hôtel/restaurant). Soirée super sympa avec gratin dauphinois et petit poisson sauce crème fraîche/moules. Les discussions sont très intéressantes bien que trop politiques à mon goût.

Nous profitons de la plage avant de partir en direction de Putre. Nous faisons un petit arrêt chez Alexis et Andrea. Ce couple vit dans un monde parallèle au notre. Ils ne refusent en rien la technologie nouvelle mais regrettent un peu l'utilisation que nous en faisons. Parents de 6 enfants non scolarisés, ils leur apprennent les "indispensables" de la vie. Nous sommes (dans les grandes ligne) assez en accord avec eux et passons une matinée en leur compagnie. Le plaisir est échangé et ils nous confient qu'ils ne supportent pas les touristes ayant une attitude "petit japonais" : je te pose trois questions et je m'en vais. Pour nous ce n'est pas le cas, la rencontre est surprenante, intéressante.

Nous prenons un petit bain à 4400 mètres d'altitude : température de l'eau 32°, température extérieure 10°C et rencontrons un petit animal bizarre la vizcacha (petit lapin à la grande queue : à voir rayon enfant !)

Direction Parinacota pour passer la nuit et prendre quelques photos avant d'entrer en Bolivie.

 

Bolivie, nous revoici !!    carnet 10