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Chili 1

 

Du

02/03/06

Au

9/03/06

 

Nous arrivons enfin à passer la frontière. Le seul tampon chilien que nous avions sur notre passeport était celui pour le rapatriement. Les choses sont un peu différentes aujourd'hui. Quoi que .....

Nous devions prendre un bateau pour traverser le grand lac Général, mais un problème sur le port nous impose d'en faire le tour. Nous ne sommes pas au bout de nos peines. La route est dans un état catastrophique, il pleut des cordes et de plus, nous avons un grave problème d'injection nous semble-t-il et le camion peine terriblement.

Ayant eu une baisse de forme, la route ne fait rien pour arranger les choses et pour couronner le tout, les enfants sont d'une impatience rageante (peut- être que là, nous leur en demandons trop !!). Les journées sont désastreuse : deux portes de placards tombent à cause des vibrations, la caisse de jouets des enfants posée sur le lit de Cléo fait de même, le moteur continue à rouler sur trois pattes, VIVEMENT QUE CE SOIT ASPHALTE !!

Bon faut pas cracher dans la soupe, c'est beau, c'est bleu !!

Avant d'arriver au futur village nous faisons pour la première fois cabrer le camion : effectivement, nous n'avons pas cru le panneau indiqué "cassis" et après une forte compression du camion, nous voici avec le chassie avant en l'air. Nous nous reposons fort délicatement, ce qui parait surprenant après le décollage effectué !!

 Nous voici au calme !! Arrivés à Coyhiaque nous retrouvons le calme et nous sentons en sécurité. Il y a des magasins, des garages et en ce moment cela nous est plutôt utile. Nous nous sommes trouvés une petite place sympa avec des jeux pour les enfants et attendons le verdict pour notre moteur. Pascal se déchaîne pour trouver une solution et le connaissant, j'espère que ce sera la bonne (par contre niveau humeur, il faut pas trop lui taper sur le système et en plus impossible de parler d'autre chose que d'injection, soupape, moteur, huile, internet, informations, téléphoner ...... on verra !)

Nous allons certainement retourner en Argentine pour la réparation (probablement onéreuse) de notre camion.

L'humeur n'est pas du tout à l'écriture, à plus tard ....... Une petite cagade en plus, nous n'avons plus de batterie pour le camion et sommes obligés de demander à quelqu'un d'accepter nos fils pour le faire démarrer.

A écouter avec la musique si vous l'avez sous la main (vous avez bien sûr reconnu notre ami Francis !!)

Cliquez ici : la musique

D'abord l’camion qui roule sur trois pattes

Puis le cumulus qui part en sucette

Tamtam, sur ruta 40

Avec un bout d’pneu qui se déchire

Et ça continue, encore et encore,

C'est que le début d'accord, d'accord !

L'instant d'après le vent se déchaîne

Les heures s'allongent comme des semaines

Et tu te retrouves seule assise par terre

A r’garder le chassis posé par terre

Et ça continue, encore et encore,

C'est que le début d'accord, d'accord

Quelque chose vient de casser, dans le camion des ESPACLA

C'est toujours le même film qui passe

T'es tout seule en Patagonie

Y a personne devant,

La même route, que la rout' d'avant

Les mêmes cailloux deux fois plus gros

T’avances comme dans des couloirs

Tu t’arranges pour éviter les trottoirs

Mais ça continue encore et encore,

C’est que le début, d’accord, d’accord !

Quelque chose vient de tomber, dans le camion des ESPACLA

C'est toujours le même film qui passe

T'es tout seule en Patagonie

Y a personne devant, personne

Faudrait qu’t’arrives en parler au passé

Faudrait qu’t’arrives à ne plus penser à ça

Faudrait qu’tu répares à longueur de journée

Dis toi que chanter c’est beaucoup mieux qu’écouter

Dis toi surtout qu’il faut plus s’enliser

Et ça fait marrer l’argentin de passage

Le chilien de passage

Tous les gens de passage

Et compte les chances qui te restent

Un réservoir d’eau un peu percé

Une batterie entièrement vidée

Des gamins vraiment fatigués.

Et ça continue encore et encore,

C’est que le début d’accord, d’accord !

Et ça continue encore et encore,

C’est que le début d’accord, d’accord !

Y’a des couples qui se défont enracinés dans leurs maisons

C’est souvent le même film qui passe !

Nous on est tous les deux dans l’espace

Y’a personne devant, personne

Quelque chose est bien réparé, sur le camion des ESPACLA

C’est fini : problèmes et ennuis

On repart enfin soulagés,

Mais est ce que ça va durer ??

(Bis)

Du

10/03/06

Au

13/03/06

Nous sortons enfin la tête de l'eau : quel plaisir (pourvu que cela dure !!)

Après plusieurs journées acharnées à téléphoner, voir avec des garagistes, de France, d'Argentine et du Chili, Pascal décide d'effectuer la réparation tout seul. C'est une réelle réussite (ses pauvres mains par contre s'en souviennent encore !!) Nous ne savons pas combien de temps cela va durer, mais nous sommes restés 4 nuits dans la même ville pour la première fois de notre voyage, et espérons que cela ne se reproduira plus (enfin dans ces conditions évidement !)

Nous remercions chaleureusement le cousin Bernard qui a été d'un grand conseil et a bien voulu assurer l'assistance à distance.

Les magasins étant ouverts jusqu'à 22h30 pour se détendre un peu de sa dure journée, Pascal est allé faire quelques courses et nous repartirons comme cela demain matin à la première heure (enfin 11h pour nous !).

Bilan de cette mini semaine de repos, les enfants se sont bien amusés aux jeux, à faire de la bouillie bouilla devant le camion (nous avons assisté au recul un peu rapide d'un 4x4 dans une borne à incendie et l'eau à coulé pendant au moins 40 minutes : étant juste en contre bas, nous avons eu les roues dans l'eau pendant un bon moment !!), le linge est fait dans son intégralité, les loulous sont propres et maman aussi (nous ne parlerons pas de Pascal il est dans un sale état, je ne sais pas s'il va dormir dedans ce soir ?) et comme nous étions idéalement placés dans la ville, nous avons eu tous les avantages sans les inconvénients, ce qui m'a permis de me refaire une petite santé et aujourd'hui je me sens en bonne forme. Nous pouvons par contre constater que le nombre de chiens ici est certainement deux, voire trois fois plus élevé que le nombre d'humains, c'est assez surprenant ! (nous nous étions déjà fait la remarque dans les autres pays). Les enfants ont de plus fait des progrès considérables sur le plan scolaire. Cléo s'applique terriblement pour ne pas dépasser au coloriage et Estéban lui a commencé l'apprentissage des sons et promet de lire des histoires à son frère : cela le motive vraiment beaucoup !!

Comme à leur habitude, toutes les filles sont complètement gaga de nos têtes blondes que nous les avons donc rebaptisés : Lindo et Hermoso (Beau et Mignon pour ceux qui ne parlent pas encore couramment l'espagnol !).

 

Cléo qui travaille dur dur !! Finalement Pascal dormira, mais il faut trouver des subtilités !

Nous continuons notre route (non sur la ruta 40) mais sur la carretera australe au chili.

Sur la route, nous croisons trois Israéliens qui font du stop. Pascal se sent une âme charitable, ils feront donc un bout de chemin avec nous. Repas sympa à 7 dans le camion le soir (non, non, ils ne dormirons pas dans notre lit !!). Le lendemain matin nous repartons tous les 7 (ou plutôt 9 car ils ont des sacs tellement gros qu'ils comptent pour deux personnes de plus avec : tentes, duvets, tapis de sol, nécessaire de cuisine, alimentation, vêtements ... : + ou - 25 kg) sur la même route, direction le parc national Queulat où nous attend un glacier pas des plus impressionnant, mais sympa à voir (sous la pluie). Nos hôtes se proposent de nous faire à manger et je me fais donc mettre à la porte de ma cuisine (pour une fois nous avons bien mangé), le feeling est bon, nous continuons et passons une deuxième soirée et nuit ensemble. Le temps est pourri, il ne fait vraiment pas beau, mais tous ensemble c'est sympa ! Nous roulons encore et encore pour rejoindre au final l'Argentine.

Juste avant la frontière, Pascal se fait un petit plaisir et s'offre une descente en rafting classe 5 avec nos autostoppeurs. Euh, classe 5 pour les néophytes ça déménage bien, c'est le maximum autorisé au public. C'était bien sympa, bien encadré et sécurisé. Pas de photo donc pour préserver le matériel et bien sûr, notre jetable étanche est tombé en panne !

 

Nous retournons en Argentine ...... carnet 6

 

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