Accueil / Retour sommaire carnet de route

Argentine 1

 

17/08/05

mercredi

Nous arrivons à Buenos Aires vers 9H30. Quelle émotion après ces 24 jours de bateau ! Nous allons enfin poser le pied sur l'Amérique du sud ! La douane monte à bord vers 10H30 pour les formalités administratives. Quelle surprise lorsque le douanier nous annonce : " Silvina, la fille de Renée Toulemonde vous attend à la sortie du port, voici son téléphone portable ". A 11h45, les papiers terminés, nous sortons le camping car du bateau et ramenons le douanier aux portes du port. Je dis à Pascal que les anglais vont manger sur le bateau. Alors que nous avons dit au revoir à tout le monde, nous décidons finalement de revenir à bord pour prendre un dernier repas avec l'équipage et nos compagnons anglais. A la sortie du port nous attends donc Sylvina . Il n'était bien sur pas prévu que nous soyons accueillis et nous trouvons la surprise super agréable. Elle ne connaît pas trop la ville ( pourtant elle y travaille et y vit) mais nous guide au mieux pour nos premiers pas dans la capitale et arrivons tant bien que mal à trouver un agence d'assurance. Ils partent tous les deux en me laissant avec les deux enfants endormis dans le camion sur la plus grand avenue du monde (avenue du 9 juillet) et reviennent au bout de 3 heures avec une assurance (nous aurons les papiers définitif vendredi normalement), des livres pour les enfants, et un manuel avec les plans de toutes les villes (les plus importantes) d'Amérique du Sud. Après cela nous faisons une petite séance photo et Silvina rentre chez elle nous invitant à manger avec elle vendredi.

Cléo nous fait le plaisir d'un premier accident pipi. Nous sommes dans l'obligation de tout laver : siège auto, housses du coussin, coussin et bien entendu ses habits.

Nous partons à la recherche de notre camping et Pascal se rend compte qu'il a oublié de rendre les clés de sa cabine. Nous voilà de retour au port. Nous avons la chance de rencontrer des marins et leur donnons la clé sans perdre de temps. Nous sommes complètement perdu mais heureusement les gens qui nous renseignent sont vraiment sympa. Ils vont même jusqu'à prendre leur véhicule personnel pour nous emmener là où nous devons aller.

La soirée s'annonce plutôt mauvaise. La nuit est tombée, le voyant d'essence allumé et nous sommes complètement paumés. Nous avons un plan et nous nous enfonçons de plus en plus dans une zone dangereuse. Nous demandons notre route aux gendarmes qui nous déconseillent d'y aller a cette heure ci car c'est vraiment trop dangereux. Nous trouvons enfin une pompe à essence (plutôt bien surveillée) et la dame qui nous sert en rajoute une couche en disant que les gens dans ce quartier n'ont rien d'autre à faire que dépouiller les autres. Nous voilà complètement paniqués. Un homme (notre sauveur) se propose de nous guider jusqu'au camping (que nous avons choisi sous l'influence de nos copains les anglais) et nous précise bien de ne s'arrêter sous aucun prétexte sur la route (cela continue de nous rassurer). Nous restons sur nos gardes, mais l'homme est de confiance et nous mène à bon port. Nous sommes finalement ravis d'être arrivés et content de retrouver les anglais que nous avons tant détesté pendant ce trajet.

Nous arrivons donc de nuit (à ne jamais faire nous le savions...). Première manoeuvre et marche arrière, raakk, la bavette gauche arrachée sous la roue. Ppfff, cela commence fort !

Le camping est plutôt sûr et son propriétaire vraiment sympa. Il y a des commerces et Internet café accessibles, mais nous n'aurons pas le plaisir d'en profiter, car dégoûté du stress que nous avons eu nous pensons filer dare-dare.

18/08/05

Jeudi

Nous avons passé un nuit très calme et Pascal a pu bien se reposer. Pour moi, c'est une autre histoire, Cléo a pleuré dès 3h du matin parce qu'il y avait les "méchants".

La journée s'est tranquillement passée, mais nous sommes terriblement étonnés du peu de panneaux d'indication de direction qu'il y a en centre ville. Nous avons l'impression que rien n'est indiqué et que nous sommes tout le temps perdus. Nous avons cherché toute l'après midi à trouver où habitait Marie Noëlle et impossible de trouver sa maison. Nous n'irons certainement pas. Nous décidons donc d'aller dormir sur Tigre, une banlieue plutôt agréable et touristique en plein milieu du delta du Rio plata.

Fin de journée au mac Do, les enfants sont ravis et nous en profitons pour dormir sur le parking de la station juste à coté car la nuit est tombée depuis un bon moment et après quelques recherches décevantes de camping nous préférons dormir là où c'est éclairé.

19/08/05

Vendredi

Nous avons terriblement bien dormi pour un endroit de passage. Nous partons sous le soleil à la recherche d'un petit commerce pour ne plus être amené à manger au restaurant comme hier et sur le coup de trois heures nous trouvons un Internet café pour interroger nos messages, voir si l'assurance a reçu notre attestation définitive et téléphoner aux parents qui n'étaient pas là (ils ont du être fous en arrivant à la maison !)

Nous nous dirigeons à nouveau vers Buenos Aires pour récupérer nos papiers.

Finalement nous arrivons à contacter Marie Noëlle et décidons de finir la journée chez eux. Nous n'avions pas prévu de rester trop longtemps, mais son mari Hervé est arrivé assez tard du travail et nous avons accepté leur invitation à dîner. Nous avons dormi devant chez eux : endroit calme et surveillé, la nuit a été très agréable.

20/08/05

Samedi

Nous sommes partis dans la matinée. Nous sommes allés dans un Internet café avons contacté Sylvina pour manger avec elle et avons téléphoné aux parents de Pascal (nous n'avons pas eu le temps d'appeler les miens car nous n'avions plus le temps : je suis un peu contrariée). Nous avons rejoint Sylvina vers 13h. Elle a eu la bonne idée de réserver et de nous inviter au restaurant Casimiro. Cette structure est totalement adaptée aux enfants et tout est étudié pour le confort des parents. D'un coté une équipe s'occupe des enfants avec repas spéciaux pour eux, distribution de glaces et pluie de bonbons, dans un décor très coloré et des jeux partout. De l'autre coté, un restaurant très calme (séparé par une vitre) pour les parents où le personnel s'occupe de nous avec beaucoup d'attention (je te gare la voiture, je te demande si tout va bien et tout et tout). Nous avons passé un moment très agréable et les enfants, n'en parlons pas. Un grand merci à Sylvina.

Nous nous sommes dirigé ensuite (beaucoup trop tard comme d'habitude) vers un camping à coté de Zarate (Las Tejas sur le conseils d'un couple d'amis). L'endroit parait sympa, mais dans le noir nous ne nous rendons pas trop compte. Il pleut et nous nous endormons entre deux éclairs.

21/08/05

Dimanche

Voici notre première nuit pourrie !! Dès 3h du matin les coqs se donnent la réplique et d'autre animaux faisaient des bruit bizarres. Impossible de dormir (les enfants eux n'ont pas été réveillé une seule fois!). Nous ne reviendrons certainement plus jamais dans ce camping. Des tonnes de quads passent et repassent sans cesse devant le camion. Il y a un bruit incroyable. Pourtant le cadre est plutôt agréable, boisé et pleins d'animaux en liberté (coqs, paons, dindons, canards, etc..). Nous faisons une superbe balade jusqu'au restaurant, où nous croisons un "bambi" (comme disent les enfants) et divers petit lacs. Il y a aussi des structure de jeux pour les enfants (qui ne seraient certainement pas homologués en France !!). L'homme qui a ouvert ce camping a vraiment preuve de beaucoup d'idées car il a recyclé de vieux wagons en petits apparts, en toilettes et en douches. C'est vraiment original !!

Nous partons toujours aussi tard à mon goût du camping vers 15h30 après avoir fait tout le petit ménage du camion : vidanges diverses, rinçage du linge et tout et tout. Nous remarquons assez rapidement que sur tous les péages il y a des prix étrangers (nous payons quasiment le double que les locaux !), c'est assez désagréable !

Nous arrivons à Gualegaychù où nous trouvons une petite superette pour acheter quelques courses et nous dirigeons vers le parc municipal (après avoir fait le tour des camping qui ne nous emballaient pas) et décidons de dormir, un peu en retrait dans un parc près du club de voile.

22/08/05

Lundi

La nuit (la première en sauvage) a réellement était tranquille et sans bruit. Par contre Estéban à été malade et a vomi dans son lit. Il en a mis partout, le pauvre, et me voilà à 4h du matin à faire la petite infirmière mais surtout le grand ménage de son lit, mur et baguettes de store. Heureusement, alors que la veille nous n'avions plus une seule goutte d'eau, nous venions de faire le plein et j'ai donc pu laver à grande eau.

Nos priorités d'aujourd'hui sont donc : trouver une "lavanderia" pour pouvoir nettoyer tout ça. J'aimerai bien aussi aller faire des courses et téléphoner à mes parents.

Nous nous dirigeons sur Colon, où il y a un moulin à vent. Les routes sont droites, un peu monotone et surtout pas une maison ou un village à l'horizon. C'est assez étonnant. Nous croiserons des autruches et une perdrix.

Cette fois nous arrivons vers 12H30, ce qui nous donne le temps d'explorer un peu la ville, passer à l'office de tourisme et trouver un coin sympa et sur pour la nuit, ce sera sur les rives du Rio près de l'ancien port.

Seule ombre au tableau de cette charmante petite ville, nous avons déjà "assommé"  le marche pied sur un ralentisseur aux normes ... Argentines. Cette fois je crois qu'un démontage s'impose pour la suite du voyage.

Après midi, laverie, Internet puis moulin qui est malheureusement fermé. Sur le retour vers le centre ville, nous trouvons un internet café mieux équipé que celui de l'après midi et arrivons enfin à téléphoner à mes parents. Il est minuit chez eux mais l'excitation est totale et ils paraissent bien réveillés.

Avant d'aller nous installer au bord de l'eau pour manger, nous allons faire quelques courses. Depuis que nous sommes arrivés en Amérique du sud, nous trouvons que les gens sont vraiment gentils. Ici il en est de même. Tout le monde est terriblement surpris par notre cabane et chaque fois que Pascal descend acheter quelque chose, les gens posent plein de questions et sont très impressionnés.

23/08/05

Mardi

Comme tout le monde nous l'avait dit la veille, nous avons passé une nuit très calme et sans inquiétude, mis à part qu'il y a eu un terrible orage et qu'il a plu très très fort sur le camion (même si nous étions au sec et au chaud, il manque indéniablement une isolation phonique).

Nous profitons de la tranquillité de la ville pour aller faire nos petites courses (et pour une fois avoir des réserves dans le frigo) et faire le plein d'eau et de gasoil. Nous nous dirigeons ensuite vers le parc national de palma. Comme d'habitude nous payons super cher (le double de ce qui était affiché dans "le petit futé") car nous sommes étrangers. Nous détachons les enfants et les faisons passer devant pour mieux voir et chercher des petites bêtes. 12 km de piste et rien à l'horizon, nous craignons d'être déçus. Nous empruntons un petit chemin sur la gauche et voyons une petite grenouille. De peur de ne rien voir d'autre, nous faisons descendre les enfants. Le temps d'attraper chaussures et manteaux (il y a beaucoup de vent), je ferme le camion à l'arrière et derrière la parte m'attends un joli renard. J'appelle Cléo et Pascal qui étaient à l'avant du camion (avec notre super grenouille) et Estéban se charge du hurler pour les faire venir. Heureusement le renard n'a pas eu peur et nous avons pu le prendre en photos sous toutes les coutures.

Nous nous avançons un peu sur la route pour la visite de ruine et prendrons le dernier chemin qui se termine par un camping.

Nous profitons du calme de ce parc (en cette saison hivernale) pour se balader et se coucher tôt car nous voulons avancer un peu demain.

24/08/05

Mercredi

Nuit réellement formidable : calme, tranquille. Nous nous réveillons avec le soleil (et le réveil) à 7h pour essayer de voir les animaux au réveil. Malheureusement nous ne verrons que quelques oiseaux et partirons du parc vers 10h.

Nous allons essayer d'avancer un peu vers Iguaçu aujourd'hui, en tout cas plus rapidement que ces derniers jours. Nous programmons (pour compliquer un peu la tache!) de couper par l'Uruguay et le Brésil pour rejoindre le nord de l'Argentine. Laetitia aura l'occasion tout au long de la journée de me maudire pour cette idée. En effet, nous passons donc 3 postes frontières dans la journée et ce n'est pas vraiment de tout repos car il faut à chaque fois :

* sortir tous les papiers (passeports, carte grise, certificat d'assurance, certificats de vaccination, permis internationaux)

* cacher toute nourriture qui serait immédiatement confisqué (on en met partout dans le placard à chaussures, derrière l'ordinateur, etc..). Esteban nous a fait le "plaisir" d'annoncer devant le douanier "maman pourquoi tu ne dis pas au monsieur qu'on a de la nourriture cachée" !! Merci Esteban !

* prendre son mal en patience car les douaniers sont un peu zélés, posent beaucoup de questions. Il faut de plus passer dans 4 bureaux à chaque frontière : douane pays sortant, immigration pays sortant, douane pays entrant, immigration pays entrant.

Environ 30 min à 1 heure pour chaque passage avec paperasses à la clé.

Le passage par l'Uruguay est notable par ses étendues désertiques, pas un village, un homme ou une voiture pendant des km, seulement des troupeaux de vaches et autruches (ensembles !! si si si).

Le Brésil se caractérise lui par des routes en très très mauvais état, ce qui nous vaut quelques "coup de patin" intempestifs et autres coup de volant pour éviter les trous.

Nous revenons en Argentine vers 18H et nous arrêtons au premier village venu (Yapeyu) vers 19H juste après un magnifique coucher de soleil. Le village a l'air très calme et nous rassure pour cette nouvelle nuit en sauvage.

25/08/05

Jeudi

Nuit parfaite au bord du Rio Uruguay, à peine dérangés par quelques aboiements. L'endroit est vraiment très agréable et mérite le détour pour son calme, sa propreté et sa sécurité. C'est le village natal du Général San Martin, le libérateur de l'Amérique du sud. Nous passons devant sa demeure très belle et bien entretenue. Nous reprenons la route vers Iguaçu et faisons étape en pleine pampa juste avant d'arriver à Santo Tomé pour se régaler d'un bon barbecue. Nous en profitons pour faire gambader tout le monde dans cette étendue sans limite.

Après un arrêt (long, 2 heures environ) internet à Santo Tomé, nous reprenons la route vers le nord (nous venons d'avoir un email de Laetitia et Guillaume qui nous attendent vers Iguaçu) et nous arrêtons de nouveau dans un endroit complètement désertique devant une estancia qui se propose de nous prêter son terrain pour la nuit. Nous sommes terriblement impressionné par la couleur de la terre qui est d'un rouge surprenant. En sécurité nous nous installons.

Pour note de cette journée, nous pouvons dire que nos enfants grandissent. Estéban arrive a rentrer dans la salle de bain tout seul et Cléo lui a de plus en plus de vocabulaire.

26/08/05

Vendredi

Nous partons après une nuit plus tôt calme et nous dirigeons vers Iguaçu. Nous avons rendez-vous avec Laetitia et Guillaume ce soir à 20h dans San Ignacio et je presse donc tout le monde. Notre priorité est de trouver un internet café pour pouvoir mettre a jour notre site. Nous trouvons enfin le cyber de nos rêve et pouvons faire pas mal de manip. Pascal y restera 3h pendant que nous restons dans le camion avec les enfants. Nous en profitons pour prendre le temps de nous doucher, goûter et surtout regarder notre premier dessin animé sur l'ordinateur : Blanche neige et les sept nains.

Nous partons avec un peu de retard, mais sans stress. Vers 19h nous sommes sur le lieu de rendez-vous et faisons un petit tour pour trouver nos amis. Ne trouvant personne, nous passons à table. Pendant le repas, ils sont arrivés et nous avons commencé à échanger nos impressions sur le pays, les coutumes, la relation avec les gens ... Nous nous dépêchons de coucher les enfants pour pouvoir passer la nuit a discuter.

27/08/05

Samedi

Nuit très calme et premier jour de vacances pour Pascal que je saoule depuis notre arrivée. Ne voulant pas les retarder (nous devions leur apporter une voile) je trouvais normal que nous nous dépêchions au plus pour les rejoindre. Pascal, lui, aspirait à un peu plus de tranquillité. Nous passons une journée très calme avec eux au bord du Rio et en profitons, pendant que les titous jouent dans le sable, pour faire tout le linge et nettoyer aussi la banquette (Estéban y a renversé son bol de lait et malgré le nettoyage, cela commencé a sentir vraiment mauvais). Nous rencontrons deux canadiennes super sympas avec qui nous passons une bonne soirée dans cet endroit fort sympathique.
28/08/05

Dimanche

Nous sommes très content car avons payé 13 francs (pour les nostalgiques) la nuit et nous avons l'eau à gogo, les douches chaudes et toilettes, la plage, les palmiers, les iguanes (taille rikiki) et en prime le soleil qui a séché tout notre linge.

Seule ombre au tableau nous nous sommes fait littéralement dévoré par les moustiques, du jamais vu, en quelques minutes chacun a eu sa bonne cinquantaine de piqûres !

Nous repartons vers midi. Les enfants (qui se sont levé tôt) vont au lit et normalement nous serons vers 16h à Iguaçu. Nous pensons faire les pleins d'eau et de gasoil et nous poser 2 ou 3 jours pour voir les chutes.

29/08/05

Lundi

GRANDIOSEMENT INDESCRIPTIBLE, voici le résumé de cette journée. Nous avons été émerveillé par la grandeur de cette nature. Ce parc, très bien organisé (petit train, chemins naturels dans la jungle, bateau pou passer sur une ile au coeur des chutes, bref autant de détails agréables aussi pour les enfants), découvre à nos yeux une faune et une flore extraordinaires. Nous faisons connaissance avec des animaux nouveaux : des coatis (voir page enfants), des oiseaux multicolores, des papillons par milliers viennent se poser sur nous. Nous ne pouvons pas vous dire comme les chutes sont superbes et si étendues. Une quantité d'eau impressionnante tombe : mais comment se fait il qu'il y ait assez d'eau pour que ça coule non-stop ? En sortant, nous félicitons les garçons d'avoir tant et tant marché (nous sommes rentré à 10h et sommes sorti à 16H30, avec une petite pause de 30 min pour manger notre petit pique-nique). Fin de journée très calme, nous tentons de nous camoufler dans le parking pour passer la nuit et avons le plaisir de tomber sur deux superbes toucans. Nous nous mettons à table, mais malheureusement un gardien du parc vient nous déloger, nous expliquant que le parc fermait à 18H et qu'il nous fallait évacuer le parking. Nous allons, comme à notre habitude maintenant dans une station (elles sont vraiment si calme et pour nous c'est toujours l'occasion de faire les vidanges et les pleins qui nous sont indispensables), de marque ACA cette fois. Au cours du repas, alors que nous demandons à Estéban de faire un effort pour manger correctement en ajoutant que ce n'est pas si difficile et que nous ne lui demandons pas de décrocher la lune, il répond : "mais maman, je ne peux pas, parce que je n'ai pas d'échelle assez haute pour monter jusque là haut et que l'on ne pourrait pas l'appuyer". Nous trouvons la remarque vraiment adorable.
30/08/05

Mardi

Nous passons côté Brésil ce matin pour pouvoir voir les chutes sous un autre aspect. Nous rencontrons à la frontière Stéphane, un français courageux qui parcourt l'Amérique du Sud en 6 mois à pied. Il en est déjà à la moitié de son parcours. Il passera la journée avec nous, ravi d'être promené gratuitement et de pouvoir parler français. Après avoir fait notre petite balade avec une vue générale des chutes, plus panoramique que côté argentin mais moins spectaculaire car moins au coeur des chutes et moins naturel au niveau de l'aménagement (à notre goût), nous nous dirigeons vers le barrage d'Itaipu (la plus grande centrale hydroélectrique du monde en fonctionnement ( 18 turbines qui produisent 95% d'électricité du Paraguay et 25 % de celle du Brésil), puis nous abandonnons Stéphane à la station de bus et regagnons l'Argentine pour passer une nouvelle nuit à la station service YPF.
31/08/05

Mercredi

Nous partons d'Iguaçu. Sur la route nous nous arrêtons acheter nous profitons d'un arrêt vers Wanda, région productrice de pierres semi précieuses), pour acheter nos premier souvenirs et visiter l'atelier de fabrication. Toujours en route vers le sud, nous  faisons escale à Montecarlo où nous visitons un superbe jardin avec différentes sortes d'arbres dont l'arbre à maté qui est ici la boisson nationale. Impossible de croiser quelqu'un sans son verre et son thermos rempli d'eau chaude, pour boire cette sorte de thé amer que nous avions goûté chez Rémi et Flo. Il y a aussi un superbe labyrinthe végétal que nous parcourons avec les enfants, ravis de se perdre, de venir et retourner dans tous les sens. Nous nous sommes perdu pendant quasiment deux heures, c'était vraiment super rigolo.

Nous continuons ensuite notre route jusqu'à Garuhapé où nous passons la nuit toujours dans une station service YPF. Cette fois ci, de plus, un cyber café se trouve juste en face.

01/09/05

Jeudi

Nous roulons jusqu'à San Ignacio que nous connaissions déjà puisqu'en montant pour Iguaçu nous nous y étions arrêté avec Laetitia et Guillaume. Ce coup ci nous prenons le temps d'y visiter les ruines jésuites et en profitons pour faire un maximum de photos car avec les enfants, nous ne pensons pas faire beaucoup de missions. La balade avec le guide n'intéresse pas les enfants. Nous nous échappons tous les trois (pendant que Pascal écoute scolairement les explications) et découvrons, derrières les murs un superbe cactus d'une hauteur et une envergure impressionnante. Nous arrivons en fin de journée à Posada. Nouvelle nuit en station YPF.
02/9/05

Vendredi

Petit accident pipi pour Estéban. En changeant les draps, une partie de son lit s'arrache. Nous voilà à la recherche d'un vendeur de bois qui se propose de nous faire pour 15€ exactement la même pièce et en plus une cale pour glisser sous l'un des bidons qui est en train de se déformer. Nous sommes ravis et restons un bon moment à discuter avec lui. 

 Nous passons aussi la frontière du Paraguay (qui est soit disant le temple de l'informatique). Nous trouvons finalement la zone commerciale qui est une espèce de souk géant. Des centaines de marchands et boutiques en tout genre dans un dédale de petites ruelles piétonnes. Pas très à l'aise en raison du harcèlement commercial qui est fait sur nous nous ne traînerons pas repartant simplement avec quelques DVD et CDR vierges.

Nous cherchons une laverie pour nettoyer le camion qui est dans un état insupportable pour Pascal, même si nous sommes aux couleurs "locales". Ne trouvant personne de disponible (un des laveurs que nous avons rencontré nous a même dit qu'il n'avait pas envie, qu'il était trop fatigué) Pascal dit "c'est pas grave, nous attendrons plus tard". Vu la saleté que nous portons, je trouve absolument impossible que Pascal se laisse aller à ce genre de remarque : je suis bluffée.

Ça y est j'ai mon manche : depuis 6 jours j'ai cassé le manche de mes poêles et me retrouvais donc dans l'obligation de prendre à la main les récipients chauds. J'en avais vraiment marre, mais maintenant, fini le calvaire, Pascal a enfin trouvé dans une ferréteria le manche de mes rêves pour 1,5 euros seulement (comme quoi, mes rêves ont bien changé :o)).

Nous roulons un peu puis nous arrêtons pour dormir dans une station Shell.

03/9/05

Samedi

Ce matin, tout le monde dort. Je prends le volant pour nous avancer un peu.

Pour la première fois, je me sens dépaysée. Les routes sont toujours aussi droites et désertes de voiture, mais par contre des dizaines de vaches accompagnées de gauchos longent la route. Qu'il est surprenant de voir des cavaliers seuls en train de téléphoner avec un portable.

Sur la route des centaines d'oiseaux aux couleurs et houppettes originales (Philippe serait ravi d'enrichir sa collection déjà si importante!). Il est aussi très impressionnant de voir des dizaines d'enfants partir à l'école a pied sur le bord de la nationale. Il fait très froid dehors et certains d'entre eux sont pieds nus et en tee-shirt. Nous trouvons le spectacle vraiment difficile a regarder. Navrés, nous ne pouvons malheureusement pas faire grand chose.

Sur la route nous trouvons enfin une équipe d'accord pour nettoyer le camion (Pascal revit). Ils ont certainement vu nos têtes de touristes et nous font payer tout de même 35$, nous trouvons ça terriblement cher mais c'était nécessaire ! Une heure de travail à 4 pour tout nettoyer à l'extérieur seulement !

Nous arrivons sur Corrientes et déjeunons au calme dans l'enceinte de l'université. Le gardien avec qui nous sympathisons se propose de nous faire visiter les lieux. Cette ballade nous permet de voir un peu les conditions de vie des étudiants (assez proches de la France) et surtout de parler un peu de l'argentine avec notre guide. Il nous confirme la crise économique catastrophique vécue par l'argentine et le niveau de pauvreté de toute une population. Il nous confie arriver à faire vivre sa femme et son fils avec son salaire mensuel de 200€ !

Nous passons la nuit dans cette capitale de province près du Rio où il y a une fête avec des animations, danses, petits marchés ... Avant d'aller nous coucher, nous avons partagé notre repas avec 4 petits chiots abandonnés qui nous font une tel effet qu'il est difficile de se retenir pour ne pas en prendre 1 ... 2 ... 3 ... et pourquoi pas les 4 ? Bon revenons sur terre, il n'en est pas question !!

Nous en profitons pour faire un tour au premier cyber café et nous décrochons le record depuis le début de notre voyage à seulement 1 peso de l'heure (environ 0,30€)

04/9/05

Dimanche

Après une longue hésitation, nous décidons de faire l'impasse sur la visite du parc Esteros del Ibera qui nous obligerait à 700km de détour dont 240 de pistes, nous nous réserverons pour le parc du Pantanal (au brésil) en fin de voyage. Les enfants profitent des jeux du parc avoisinant et même d'un structure gonflable qui vient juste d'être déployée. Puis nous prenons la route vers 10H30, trop tard au goût de Laetitia.

Aujourd'hui encore la route, bien que droite et un peu monotone, est vraiment agréable car il fait très beau et surtout dépaysante. Nous sommes vraiment à 100% dans l'image que nous faisions de l'argentine : des étendues de pampa à perte de vue, quelques gauchos typiques, des vaches, des chevaux, des marais, des cigognes, des hérons, des pick-up américains des années 50-60, des camions Mercedes à pare brise en 2 parties des années 50... Bref un vrai tableau.

Nous déjeunons en pleine nature avec un barbecue d'une cote de boeuf fameuse.

Dans l'après midi, nous embarquons un auto stoppeur à l'air sympathique. Je pense que je ne reproduirais pas cet essai, car bien qu'il ne soit rien arrivé, nous sommes tombé sur un spécimen qui sortait de désintoxication après 10 années de drogue dure. Beaucoup de propos incohérents ou illogiques, beaucoup d'allégations à Dieu et surtout il m'a répété un grand nombre de fois "sois tranquille, je discute pour oublier mon ancienne vie, je ne suis pas armé", rassurant quoi ! Nous l'avons débarqué après 50 km environ bien soulagés.

Nous nous arrêtons en fin d'après midi pour admirer une course de chevaux dans un petit village. Beaucoup de monde et l'opportunité de voir d'un peu plus près les coutumes de l'argentin. La plupart sont ici à l'image que l'on s' en fait : très mat de peau, la panoplie du gaucho (chapeau, chemise cow-boy, pantalon large avec large ceinture type basque, bottes). Bien entendu, comme d'habitude no petites têtes blondes font sensation dans ce monde de buns! Nous achetons un petit pain artisanal et local très bon.

Arrêt en station service RB pour la nuit. Petit tour de vélo pour dégourdir les pattes de nos monstres après cette longue journée de route surtout que demain nous attend encore un tronçon de 500km environ pour rejoindre Salta.

 
5/9/05

Lundi

Aujourd'hui nous avons décidé de beaucoup moins écrire sur le site (si non, nous n'aurons plus rien à vous raconter quand nous rentrerons) nous trouvons que cela nous prends trop de temps et avons l'impression de n'être qu'a la recherche de ciber café. nous voulons vraiment profiter de notre voyage.

Nous sommes toujours sur la route qui peut-être va nous mener à Salta. Incroyable, la route parait bonne, puis d'un coup, plus de route, puis à nouveau de la route ..etc.... nous trouvons le temps un peu long et commençons pas mal à souffrir pour notre véhicule, mais de toute façon, pas d'autre solution, il faut passer par là, il n'y a que cette route.

Nous arrivons à Joachim Gonzalez, la première grande ville digne de ce nom (environ 7000 habitants) depuis près de 2 jours, nous nous garons devant un cyber café pour prendre un peu des nouvelles. Malheureusement, nous apprenons le décès de Mamé et son enterrement le lendemain. Aucun moyen de rejoindre la France dans un si court délai, nous préférons donc passer du temps au téléphone avec les parents et le grand père de laetitia. Toutes nos pensées vont bien sur à papé pour ce moment si difficile.

Du coup nous restons à bivouaquer devant le cyber, dans cette rue qui a l'air tranquille. Pendant que lætitia téléphone, je ballade les enfants dans les environs et notamment au parc (balançoires, toboggans, etc...). Puis nous sympathisons avec les habitants de la maison qui jouxte le cyber. Ils ont des origines françaises puisque leur nom de famille est "Perrault" ! Leur fille cherche à être fille au pair en Europe, nous les mettrons en contact avec pascal et brigitte.

6/9/05

Mardi

Le lendemain matin, juste en partant, nos argentins de la veille nous offre un super poisson et une magnifique peau de boa. Leur hospitalité et leur gentillesse nous touche.

Nous profitons également de la proximité d'une école pour aller leur rendre visite avec Esteban et Cléo et découvrir un peu les rythmes et coutumes scolaires argentines. La rigueur est bien plus importante que chez nous et nous marque (nous développerons à la page enfant).

Nous arrivons enfin à Salta après avoir fait différents barbecue sur notre route et nous dirigeons vers le camping municipal où nous rencontrons des français avec qui nous passons la soirée (ce ne sont pas des rigolos !! ils voyagent en Land Rover et sont partis depuis 2 ans et rentrent .... sans doute jamais)

8/9/05

Jeudi

Nous sommes en position Off depuis deux jours à Salta au camping municipal où nous approfondissons nos discussions avec les français : Géraldine, Philippe et Tiffanie. Nous passons de longues et très bonnes soirées avec ce trio hors du commun. Ce sont de vrais baroudeurs et ils sont vraiment super sympa.
12/09/05

Lundi

C'est aujourd'hui certainement la dernière fois que nous écrivons avons d'arriver en Bolivie. Nous y savons un petit village nommé San Juan où nous pensons peut-être faire notre petite fête, mais avant nous voulons voir de nos propres yeux.

Nous venons de traverser des journées difficiles où la température moyenne en pleine journée était de 3°C. Malgré tout un grand soleil et plein de jolies choses à voir.

Nous ressentons tous les deux une bizarre sensation de sinusite ou gros rhume. Nous allons effectivement passer notre première nuit à 4000 mètre d'altitude : ça fait quelque chose !! Les enfants eux n'ont mal nulle part et n'ont absolument pas changé de comportement. Ils sont très content des deux dernières journées que nous avons passé car nous sommes allé à la montagne aux sept couleurs et avons grimpé et "fait des aventures" : ils étaient super content. La température extérieure est plutôt douce : 15° en journée, 1° dans la nuit. On nous avait promis des problèmes de chauffage, le notre marche super bien et nous en sommes ravis.

Les routes parcourues ces dernières heures sont vraiment dépaysantes. Nous n'avons absolument rien croisé : ni animaux, ni hommes, ni maisons, ni arbres, ni rien du tout. Juste de superbes montagnes, grandes et impressionnantes qui ornent notre passage. Enfin, nous avons franchi le tropique du capricorne à 13h17.

Pour ce qui est de la police, nous avons été arrêté pour la Xième fois et comme d'habitude, nous avons sorti notre "passe port ENFANT" qui est vraiment une arme redoutable. Donc, à savoir, ne jamais oublier ses enfants lorsque l'on part, c'est impeccable contre les flics !!

13/09/05

Mardi

 
Ce matin nous nous sommes levé très tôt pour rouler et aller vers une lagune où nous n'avons absolument rien vu (non, j'exagère!). Cléo en se levant à même dit "maman, il sont où les cactus ?". Nous sommes terriblement surpris de voir de temps en temps une maison (habitée, si si !) en plein milieu de rien du tout. Rien pour la protéger du vent, pas de terres bonnes à la culture, pas d'animaux, rien. Comment font-il pour vivre ?? De temps en temps nous croisons quelques lamas, des autruches, des flamands roses. Nous avons traversé une petite tempête de neige, tout ça sur une piste des plus impraticable avec au menu tôle ondulée et longues traversées de sable (programme sympa pour le stress). Nous arrivons enfin à la frontière où avant de traverser, nous nous arrêtons car Pascal a très mal à la tête, il nous couve une bonne grippe (de plus, après 7h de mauvaise piste il est complètement ko et va se reposer).

Nous allons dormir dans cette ville de "La Quiaca" qui est à la frontière bolivienne. Demain donc, opération douane et changement d'environnement avec au menu 600 à 800 km de pistes pour la semaine à venir. Nous ne rencontrerons probablement pas de cyber dans ces zones et vous donnons donc rendez-vous dans une bonne dizaine ou quinzaine de jours lors de notre retour vers Salta.

14/09/05 Petit changement de programme, nous restons 24h de plus sur place car Pascal nous pond un 39,5 de fièvre et ne voulant pas aller voir le médecin, nous préférons qu'il se repose.

Nous nous trouvons devant une super aire de jeu et passons la journée avec les enfants à faire les devoirs (beaucoup plus que d'habitude), à regarder "l'Atlantide 2" (un des 4 dessins animés que nous avons troqué lors de notre rencontre avec Tiffanie) et bien sûr, nous allons jouer à l'extérieur sur trois très gros toboggans (que même les maman elles peuvent monter dessus). Nous y avons rencontré deux jeunes filles, à qui j'ai explique que Pascal était malade et elle m'ont dit " le mal des montagne, vas à la frontière et tu trouveras de la coca, c'est super efficace tu verras !" (bon, pas de bol pour elles, ce n'est qu'un petit rhume, mais la prochaine fois on essayera !!)

En fin d'après midi, nous nous dirigeons vers la frontière car notre grand malade va évidemment beaucoup mieux.

Nous nous retrouvons maintenant sur la page Bolivie 1 pour de nouvelles aventures. A tout de suite !

 

Accueil / Retour sommaire carnet de route