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Bolivie 3

Du

11/07/06

Au

27/07/06

 

Nous avons passé la nuit, comme à l'aller, dans le charmant petit village de Chucuito au Pérou et partons ce jour pour la frontière bolivienne. Très surpris, les papiers à la douane se font extrêmement rapidement et nous ne subissons aucun contrôle sanitaire. Nous achetons quelques bricoles, et échangeons nos derniers soles : fini le Pérou ... snif !!

Très rapidement nous arrivons à Copacabana. Les garçons veulent faire un tour sur l'île du soleil ; les bateaux ne partent que le matin, nous passons donc l'après midi sur LA plage (la seule de Bolivie). Pascal décide de faire un tour de moto avec les garçons. Chaque fois que nous rentrons en Bolivie il nous arrive quelque chose (l'accident pour la première entrée, les bloqueos et absence de gasoil pour la deuxième entrée) et aujourd'hui n'est pas une exception. Poursuivi par des chiens, Pascal se fait mordre au mollet (ne vous inquiétez pas Josette ce n'est que superficiel !). Il rentre au camion, nous analysons la plaie, la désinfectons et bien que je ne pense pas que se soit nécessaire, nous allons tout de même faire un tour à l'hôpital. La médecin ne parait pas affolée et ne prescrit pas de vaccin ; par contre elle lui inflige un traitement bien sympa. Elle se muni d'une brosse à ongle (bien dure !) dépose du désinfectant sur la plaie et frotte vivement (j'insiste sur le mot vivement) pour que le produit soit efficace. Pauvre Pascal !! il serre les dents et ressort plus meurtri qu'en rentrant ! (mais aussi plus rassuré !). Nous finissons la soirée dans le camion à dévorer des empanadas et des tacos hyper épicés. Sur les conseils de plusieurs villageois, nous dormons sur la place d'armes. Au matin, à mon grand plaisir, les garçons partent tous les trois à la découverte de l'île du soleil, pendant que je ne ferais absolument rien de la journée : c'est bon les vacances !!

voyez ici une déclencheur "automatique" de feu rouge

l'homme active un bouton pour faire passer ou stopper les véhicules (nous sommes à la Paz, ville n°1 de Bolivie !!)

Nous dormons sur place et prévoyons de repartir au matin pour la Paz. Après une traversée d'un détroit sur le lac Titicaca par bac assez folklorique, nous arrivons à la capitale sur le coup des 14h, remplissons le frigo, faisons le plein d'eau et allons nous installer à Oberland (comme la première fois). Ce soir nous étions invités à l'école franco-bolivienne où nous avons mangé du vrai pâté avec du vrai pain et de vrais cornichons, tout ça avec du bon vin Français. Nous sommes terriblement surpris de voir à quel point nos enfants se régalent et s'en mettent plein la panse (notre retour en France va être terrrrrrrible !). Une musique "musette" accompagne notre repas, heureusement, rapidement, elle se transforme en musique audible et nous dansons jusqu'à point d'heure avec nos loulous. Retour au camion pour un repos bien mérité. Aujourd'hui 14 juillet, Monsieur L'Ambassadeur nous a réservé un tour complet de France : rillettes, choucroute, fromage, gâteau au chocolat accompagné de champagne ... et tout ceci avec une musique délicieuse : inutile de mettre des photos, nous savons que c'est votre quotidien. Nous y retrouvons Jean Edern et Aurelle que nous avions quitté depuis 5 jours. Retrouvaille ensuite avec des amis et anciens collègues de mon oncle Jean Claude pour une petite visite guidée de la ville.

Nous passerons plusieurs journées à faire nos petits achats de souvenirs et restons donc quasiment 15 jours sur la Paz. Après discussion avec différents médecins, nous décidons finalement d'acheter les 5 injections pour vacciner Pascal contre la rage (après avoir expérimenté les oranges, je me débrouille plutôt bien pour le piquer !!)

Nous retrouvons nos amis les Déroutés que nous attendions avec impatience et décidons de faire ensemble le salar d'Uyuni. Nous partons tout d'abord pour  Chacaltaya, montagne de 5400 m. Nous dormons à 5300 m sans chauffage : -6 dehors, +8 dedans => pour une fois, Jean Edern et Aurelle dormirons avec nous au chaud (enfin si on peut dire ainsi). Nous avons quelques problèmes de respiration et Estéban délire un peu. Nous sommes ravis de notre exploit. Pascal fait même du ski, nous sommes sur la station la plus haute du monde (vous ne rêvez pas, il n'a qu'un ski, le loueur de matériel à un peu oublié la fixation sur l'un des ski ... pas de problème il s'est débrouillé comme un chef !!)

même pas froid !!, qu'il est beau !!

Ensuite nous partons pour Oruro et ne manquons pas de nous arrêter à Obrajes pour faire un petit plouf. Nous quittons (certainement définitivement) nos deux autostoppeurs adorés.

petit plouf, vite au chaud, Tchao les amis !

Nous venons de recevoir des emails d'amis rentrés en France et le retour à la réalité parait bien difficile : faut il vraiment rentrer ? Nous nous posons la question ! Après renseignement auprès de la compagnie de transport, plus de bateau pour nous ramener en France avant fin janvier .... c'est un signe, non ?? Ce qui est sûr, c'est que nous avons envie de vous raconter plein de choses en rentrant, alors comme on est en vacances, on va un peu lever le pied sur le site.

Du

28/07/06

Au

8/08/06

Avant de partir en convoi pour Uyuni, nous nous faisons notre premier cinéma à Oruro. Cléo découvre pour la première fois le grand écran, c'est l'enchantement !

En route pour le salar l'aventure commence. Enlisement, crevaison, désorientation,.... nous avons du mal mais sommes complètement excités. Nous passons une nuit au calme au bord de l'île des pêcheurs et partons pour Uyuni (la ville). Nous réservons un tour en 4x4 pour parcourir le sud Lipez. La balade de 4 jours est fort agréable d'autant plus que, prévenus du froid nocturne, nous partons avec la couette (physiquement cela reste une épreuve !)

Difficile pour nous maintenant de faire un classement des merveilles. Le salar entre dans le top 5 des incontournables. Pour la première fois, c'est un endroit où nous pensons revenir pendant la saison des pluies pour découvrir un nouveau spectacle.

délires à Uyuni, l'arbre de pierre, laguna verde entre amis (Laetitia/Cléo;Pascal/Estéban;Inès/Charles;Bénédicte/Romain)

Du

9/08/06

Au

21/08/06

Nous partons sur la piste pour Potosi où nous ne manquons pas de nous faire sauter dessus par un "taré" (à Tica Tica). Pas de traumatisme particulier mis à part l'antenne radio arrachée de Pica. Nous sommes 3 camping-car (les Déroutés : www.lesderoutes.com , les muselles : www.muselle.fr et nous) et tous ont subi le même traitement. Arrivée à Potosi nous nous fions toujours à la liste des campements et nous retrouvons quasiment en centre ville dans le parking d'un hôtel (la residencia de Tarija où le propriétaire est un peu ... pénible). La visite de la casa de la moneda à beaucoup plu à toute la famille d'autant plus que nous sommes ressortis avec deux pièces que nous avons frappé nous même.

Pascal frappant la pièce, Estéban émerveillé.

Nous sommes aussi allés  visiter les mines d'extraction d'argent qui sont quasiment l'incontournable de la ville. Nombreux étaient ceux qui nous avaient prévenu de la difficulté de la visite (dont Jean Edern et Aurelle que nous retrouvons pour une soirée :o)), pour cela, nous avons choisi un parcours sur mesure qui nous a permis de prendre les enfants avec nous (nous sommes finalement un peu déçus car cela n'a pas été rude du tout)

Les présents sont les bienvenus dans la mine : coca, cigarettes (0,10€ /12unités), alcool à 96° à boire (0,80€ le litre), dynamite (0,80€ le bâton), gants, chaussettes, boissons fraîches.

Après cette excursion nous partons pour Sucre et le très décevant marché de Tarabuco (les prix sont beaucoup plus élevés qu'à la Paz, souvent le double et le choix moindre). Même si les habitants en costumes traditionnels sont un plaisir pour les yeux, pas moyen de prendre des photos "officielles" sans se voir réclamer "una moneda", bienvenue à "Gringo Land".

Nous visitons ensuite les musées et églises de Sucre avant d'aller poser nos mains dans les empreintes de dinosaures.

sur les traces des dinosaures ...

La séparation avec les Déroutés est proche et nous n'hésitons donc pas à nous faire de bons petits repas : grillades, conserves françaises, chocolat croquant en fin de repas et même gâteau au chocolat car ces veinards ont un four dans leur camion mmmmmmh !!! Nous faisons un très agréable arrêt à Samaipata, ville tranquille qui nous offre une soirée au coin du feu dans un restaurant tenu par un français. Livres et revues françaises, viandes peu cuites accompagnées d'une sauce au poivre vert. Dessert léger.... j'ai l'impression que les mets français commencent sérieusement à nous manquer ! (il nous reste encore un cassoulet à déguster, mais il fait définitivement trop chaud pour ouvrir cette conserve si précieuse)

La route entre Samaipata et Santa Cruz est un réel enchantement : cascades, baignades, lagunes ... nous vivons de très agréables moments (attention tout de même certains passages de la route sont dangereux...)

cascades, laguna volcan où nous avons dormi (je sais il y a plus déprimant comme endroit)

Les garçons sont tristes de laisser leurs copains Inès et Romain avec qui ils partagent leurs journées et même les nuits parfois depuis +/- un mois maintenant. Les Déroutés partent vers le sud (Salta) et nous vers le Brésil (Pantanal). Nous nous quittons à Santa Cruz après un bon repas. Certainement sont-ils très soulagés de ne plus supporter nos tornades.

La visite de la ville nous enchante. Nous faisons la triste visite de la papillonnerai (cher, peu de papillons, orchidées en bouton, eau froide dans la piscine). Nous sommes un peu pressés de rejoindre les missions et le Brésil nous partons après 3 jours de visite (la ville n'a rien à voir avec le reste du pays, c'est une autre Bolivie : richesses, grands magasins, belles voitures, feux rouges, noms de rue ...)

Du

22/08/06

Au

28/08/06

 

Ici la Bolivie n'est pas la même. Nous sommes entourés de palmiers et ... de petites bêtes, il fait chaud, l'air est humide. La route vers les missions est un régal. Nous sommes partis de Santa Cruz le frigo plein (avec la chaleur il a un peu de mal), les réservoirs vides pour certains, plein pour d'autres. Nous craignons de manquer d'eau sur cette longue route déserte de 800 km (nous ne manquerons pas de pâtes ! Les fruits et légumes se trouvent en abondance dans les petits villages.). Nous ne connaissons qu'un couple l'ayant emprunté (il y a trois ans) mais nombreux sont les locaux qui nous certifient le bon état de la route

Nous sommes séduits par la première mission. San Javier est magnifique mais nous sommes encore plus charmé par Concepcion. La route est asphaltée jusque là, mais la visibilité est très mauvaise. Nous sommes en pleine période de feu et la brume permanente nous dérange terriblement (nous ne sommes pas rassurés par toutes ces flammes qui nous entourent et n'ont pas toujours l'air vraiment maîtrisées et encore plus par l'odeur qu'elles dégagent).

San Javier, brume ... légère!, Concepcion.

La visite des autres missions : San Miguel, San Raphaël, Santa Ana et San Ignacio est un réel plaisir. Elles se ressemblent toutes mais chacune a son cachet. Nous aimons vraiment cette partie du pays et la classons dans les incontournables du pays. Les enfants sont ravis de se baigner à tous coins de marre, laguna et autre .... même si nous apprenons plus tard que nous nous sommes baignés au milieu des piranhas.

Bien entendu, le jour où nous décidons de partir de San Ignacio, plus de gasoil à la seule station service. Nous patientons une nuit supplémentaire et faisons le plein après 2h d'attente à la station (à 6H30 du matin pourtant) . Pour le moment nous n'avons aucune difficulté à trouver de l'eau. Nous buvons minimum 5 litres/jour et prenons 2 douches/personnes/jour. Alors que 8h de route pénible nous attendaient, nous "décidons" de crever dans le village où le réparateur de roues est le plus nul du monde ! Nous arrivons avec une chambre à air (chut !! ici c'est autorisé) neuve, un pneu crevé et l'homme ne doit que démonter le pneu et mettre la chambre. Nous repartons 4h après avec le pneu peut-être réparé et deux rustines énormes sur la chambre tant le bonhomme est maladroit. C'est l'horreur, même les gomeria doivent être mises sous surveillance ! "Bonne journée !!"

La nuit arrive donc très vite et nous ne pouvons pas passer la frontière aujourd'hui. Nous dormons dans un village avant de repartir très tôt le lendemain matin. Nous sommes arrêtés avant la frontière par les forces spéciales de la FELCN (je sais pas trop quoi contre les narco traficants). Très surpris une voiture s'arrête devant nous, 6 policiers armés jusqu'aux dents stoppent le véhicule et après s'être présentés demandent à fouiller le camping car. Tout est ouvert, regardé, déplacé. Finalement nous ne sommes que des touristes, circulez, y'a rien a voir, mais on a quand même pas trop aimé.

Sur la route nous rencontrons de nouveaux amis : paresseux, crocodiles, iguanes, toutes sortes d'oiseaux dont un échassier plus grand que moi.

petit iguane, grand oiseau rouge/blanc/noir =>commentaires stupides ! hihi !

Passage de la frontière : easy, avec 0 boliviano en poche. Nous avons le plein et avons bien calculé notre coup !!

  Brésil, vous avez dit Brésil ?? Carnet 13