Pérou 1

Du

3/06/06

Au

6/06/06

A notre très grand étonnement, le passage à la douane se passe extraordinairement bien ! Tous nos amis ont eu droit à la super fouille sanitaire : nous rien. Une petite négociation avec la police pour ne pas payer trop cher et voilà ! Nous sommes terriblement surpris (nous avons maintenant 7h de décalage horaire avec la France).

Nous continuons notre route en longeant l'immense Titicaca et arrivons à Chucuito. La ville est extra. Les gens sont très gentils et super souriant. Personne ne nous saute dessus et les prix défient toute concurrence : nous mangeons le soir pour 5 sols (9fr) pour tous les 4, boisson incluse.

tout pareil qu'en France, le prix aussi, mais ici c'est en galon !

Direction en suite Puno. La ville nous parait sympa, mais nous ne nous éternisons pas car nous décidons de faire le tour : Arequipa, Nazca, Pisco, Cusco, Titicaca, retour en Bolivie (nous devons impérativement être à Cusco le 24 juin pour la fête Inti Ramy). Nous nous dirigeons donc ver le sud sur une route super bonne vers Arequipa et bifurquons sur la droite sur une piste qui mène au numéro 2 plus grand canyon du monde (70fr l'entrée/pers) où nous aurons le plaisir de faire des supers photos de condors. Nous dormirons à Chivay après 2 heures de bain dans les thermes à 38°C (20fr l'entrée/pers)

Décidément, le Pérou nous réserve certainement que du bonheur. Depuis que nous avons passé la frontière, nous ne rencontrons que des gens super, des lieux magnifiques ... Hier (dimanche 4 juin) il y a eu les élections présidentielles (bien sûr nous n'étions au courrant de rien !). Le président élu n'est pas celui choisi par le peuple du sud du pays (c'est un peu compliqué) : tout le monde nous parle de "bloqueo" (barrages). Il va de soit que nous ne verrons jamais l'ombre d'un seul caillou sur la route ! Formidable ! non ?

Pour revenir à Chivay, il est intéressant de noter la surprenante tenue des femmes. Elles sont toutes ornées d'un chapeau blanc brodé de perles et portent des robes aux multiples jupons colorés. C'est un peu kitsch mais vraiment super beau à voir.

église somptueuse, vêtements typiques, j'en ai des encore plus belles ! vous verrez !

ils sont supers ces ânes !

Le lundi soir, nous retrouvons un groupe de québécois que nous avions rencontré aux thermes, dans un restaurant pour touristes. C'est le premier et certainement le dernier que nous ferons (même si c'est très animé, ce n'est pas notre dada !)

Au programme, musique à gogo avec un groupe super entraînant de 6 joueurs et de temps en temps des danseurs viennent mimer les scènes de la vie courante. Une petite minette de 4 ans viendra aussi, toute timide, mais amusée par nos deux mini dragueurs. Pour ce qui est de notre assiette, Pascal commande du cochon d'inde grillé .... sans commentaire !

le groupe, la danse, les dragueurs, à notre table

Du

7/06/06

Au

14/06/06

Nous avons réussi à avoir une liste d'hôtels et de parkings gardés dans les grandes villes à des prix super intéressants. Pour ne pas être originaux car la ville à l'air dangereuse, nous nous fions à cette dernière dès notre arrivée à Aréquipa. La ville est une vrai merveille. Propre, belle, animée, par contre, pas une seule personne ne nous rassure sur la sécurité  : l'office de tourisme nous déconseille de sortir le soir, d'aller dans le quartier des quincailleries (pourtant, nous n'avons presque plus de gaz et il va falloir trouver une combine pour adapter notre bouteille argentine au standard péruvien !), en rentrant au camion, nous nous apercevons que nous avons oublié le pain : le gardien de l'hôtel accompagne Pascal jusqu'à l'épicerie du coin car la nuit est tombée .... Aïe ! nous n'allons pas rester longtemps !!

Arequipa, gravure

Nous décidons donc de manger dans le camion. Au menu : lama et crêpes (nutella, sucre, miel...) c'est la fête !!

Dans la nuit, Pascal qui bidouille à l'ordinateur vit son premier tremblement de terre. Ça na duré que quelques seconde mais c'était impressionnant (même si courant dans le coin).

Le mercredi nous partons visiter la ville et vous conseillons vivement d'aller voir le monastère Santa Catalina (vous ne regretterez pas vos 25 soles !!) =>cette information ne te parait pas indispensable, toi le français qui est chez toi, mais elle intéressera certainement notre ami voyageur !! A midi, nous faisons une petite pause dans un restau où les langoustes sont à la fête : les loulous se font une ventrée de langoustines panées et nous épicées : un régal !

Après 2 jours de visite, nous classerons Aréquipa ville n°1 de toute l'Amérique du Sud (elle rentre donc dans le top 4 de notre voyage)

Petit pleins (eau, gaz, gasoil ..), petits vides (eau, wc), grosses difficultés pour sortir de la ville, trouver du gaz et nous voici repartis pour voir les pétroglyphes à 100 km d'Aréquipa. La balade est sympa, le sable blanc mais les indications moyennes. Les garçons s'éclatent mais ne font presque pas attention aux dessins sur les pierres... on verra la prochaine fois !

Nous reprenons le camion et allons dormir au calme sur la place d'Armes de Camana. Au matin, nous prenons la route et nous arrêtons pour dormir à 220 km de là, à Puerto Inca où se trouvent des ruines inca assez surprenantes qui feront l'objet d'une promenade en bord de mer très agréable. La chaleur du désert et le froid de la mer infligent une brume permanente à la cote. Les vagues n'en sont pas moins impressionnantes !

Reprise du volant avec beaucoup d'excitation. Nous nous rapprochons des mystérieuses lignes de Nazca. Avant d'arriver à Nazca nous visitons à Sacaco un surprenant musée construit sur les restes de baleines fossilisées. Le guide (petit fils de l'homme qui a découvert les 3 baleines) est un passionné. Il offre aux enfants dents de requins, algues et os fossilisés. Nous rejoignons ensuite un groupe français pour la visite du cimetière de Chauchilla. Ce guide aussi est à fond dans ses explications et nous enchante par ses connaissances et déductions.

Il semble un peu tard (16h) pour faire le tour d'avion, mais nous chassons tout de même les prix (entre 120 et 180 $US pour nous 4) pour profiter du beau temps. Nous trouvons notre bonheur et partons dans les airs. Après discussion avec le pilote, nous comprenons que les matinées sont gavées de monde et les après midi sont venteux... décidément, le Pérou nous réussit pas mal en ce moment !

Même s'il n'y a pas du tout de perturbation, nous revenons un peu flagada de par les tours et contours que le pilote nous a imposé. Il n'a pas hésité à tourner plusieurs fois autour d'une ligne et ballotter l'avion dans l'autre sens pour que les passagers opposés puissent prendre leurs clichés. Une merveille : les lignes sont fines (même petites vu la distance) régulières, pleines d'imagination et si mystérieuses.

dune sur la route, fossiles, cimetière, lignes de Nazca

Nous voici diplômés des lignes de Nazca, nous pouvons dormir tranquille dans un hôtel en face de l'aéroport (nuit calme mais réveil matinal avec le démarrage des avions). Nous visitons ensuite le musée de la ville qui ne passionne pas les enfants (enfin moins que les tombes ou le tour en avion) et partons vers le nord où nous attendent à Ica une dune immense et ses buggys. La promenade nous ravit, l'excitation est a son comble, le paysage extraordinaire, les sensations fortes. Nous ne regrettons pas ,nous nous sommes éclatés !! (en sécurité)

(à noter, le Pérou c'est bien, mais le porte feuille prend mal. L'essence est au prix de la France, la bouffe ne coûte rien, mais ils ont de supers idées pour nous grignoter les billets, à notre bon plaisir le budget du mois est explosé ... et on a pas fait le Macchu Picchu !)

non, en fait, c'est pas Estéban qui conduit

L'endroit est calme et paradisiaque, nous dormons au pied de la dune. Au petit matin (10h30) nous partons pour Pisco. Nous nous arrêtons tout d'abord au musée d'Ica qui est pour nous le musée numéro 1 de tout ce que nous avons visité. De superbes expositions impressionnent toute la famille. Les objets sont dans un état indescriptible : c'est un réel plaisir. Puis, nous faisons bien sur un petit détour sur la presqu'île (qui ne nous séduit pas plus que cela) et après y avoir passé une nuit, nous endormons le jour suivant dans Pisco. Une station se propose de laver gratuitement notre camion (c'est le Pérou !!)

NB : pour les têtes en l'air comme moi, pensez à prendre une ou deux pilules du lendemain, c'est très difficile à trouver ici... expérience vécue !

Du

15/06/06

Au

20/06/06

Nous décidons d'arrêter notre ascension du Pérou à Pisco, personne n'a l'air d'aimer Lima, nous redescendons donc en faisant tout de même un petit détour au nord jusqu'aux super ruines de Tambo Colorado. Nous nous sommes régalés d'admirer les champs  de coton bien blancs à cette saison. Nous passons de nouveau deux nuits aux dunes de Huacachina (à Ica) et nous voyons donc obligés de faire un deuxième tour de buggy ... zut ! Nous retrouvons à notre retour au camion un petit message d'Aurelle et Jean Edern avec qui nous avions passé une journée au parc de Paracas. Nous les rejoignons à leur hôtel et passons la soirée ensemble au restaurant (5 soles par personnes = 10 fr.... la ruine !). Ne souhaitant pas rester sur Ica, nous leur proposons de faire route avec nous jusqu'à Cusco. Nous voici partis à 6 pour Nazca. Comme la première fois, à Nazca, nous garons le camion dans le jardin de l'hôtel "nido del condor" et allons en taxi (2 soles = 4fr ? comment font ils pour payer le gasoil ?? => nous apprendrons plus tard que nous nous sommes fait rouler et qu'1 sole suffit) en ville. Ce soir, il y a une conférence en français sur les études que Maria Reich avait avancé de son vivant sur les mystérieuses lignes Nazca. Nous décidons d'y aller tous les 6 ne sachant pas comment les enfants vont se comporter. Réussite totale, ils sortent ravis et Estéban rajoute même "c'était vraiment trop génial !". Terriblement intéressante, la conférence nous permet de comprendre un peu mieux. Même si ce ne sont que des hypothèses, nous ressortons convaincu que Maria avait vu juste. Sa consécration aux lignes nous permet aujourd'hui de continuer à les admirer et les étudier car elle a permis leur inscription en tant que patrimoine de l'UNESCO. Elle a consacré sa vie aux lignes, elle a nettoyé, mesuré, protégé, reproduit sur des cartes, comparé avec des éléments astronomiques... c'est vraiment incroyable... une passionnée quoi !!

En ce moment, Estéban commence à nous parler du retour en France. Depuis que nous sommes au Pérou, nous rencontrons très souvent des français et c'est difficile pour lui. Il s'amuse comme un dingue, mais de temps en temps, alors que ce n'était pas le cas il y a quelques jours, il se souvient des jeux, des disputes ... et ça lui manque ! Nous allons essayer de remédier à tout ça.... peut être en évitant les français !?!

Sur la route à la sortie de la ville se visitent des puits antiques biens originaux en forme de spirales. On peut en compter seize et se régaler à descendre jusqu'au bas.

A mon grand plaisir, nous avons aussi fait un tour chez une vieille dame fort intéressant qui nous a expliqué comment,  en 25 ans de recherche passionnée, son père a retrouvé les techniques de poterie et peintures inca. Elle nous fait une petite démonstration privée. Le spectacle est extraordinaire, peut-être m'en servirai-je à notre retour ?

Nous dormons dans la nature et partons au matin pour nous arrêter au soir à San Juan. L'accueil des villageois est très, trop chaleureux : presque tout le village veut visiter le camion car ils n'ont jamais vu de touristes, encore moins en camping car. Ils nous remercient de faire le détour chez eux, nous offrent à boire, demandent à Pascal de faire des traductions en anglais et très vite nous nous sentons étouffés. Nous y passerons la nuit, mais invitons Aurelle et Jean Edern à dormir dans le camion avec nous. Finalement, la nuit se passe tranquillement. Nous quittons les lieux au petit matin pour rouler toute la journée. Les garçons ne s'en plaignent pas et sont très sages. Nous bivouaquons en contrebas de la route (on ne sait pas trop où) à coté de la rivière au fond du canyon.

La route pour Cusco est truffée de  péages terriblement chers et surtout très longue (les tours annoncent 20 h en bus pour 500 km). Heureusement, avec nos amis, le temps semble moins long pour tout le monde. Pour que les enfants ne saoulent pas nos invités, j'ai pris poste à coté d'eux et nous pouvons donc tantôt discuter avec l'un, tantôt discuter avec l'autre. Nos conversations sont super agréables et peuvent être d'autant plus profondes qu'après 4 jours passés ensemble nous commençons à bien nous connaître. Tous deux travaillent dans l'animation (25 et 27 ans) et ont un savoir développé sur la vie en communauté : nos journées et nos soirées n'en sont que plus agréables, tranquillité, décontraction, bons temps sont au programme. Notre rythme d'escargot semble leur correspondre (ils ont mis 5 mois pour faire Équateur/nord Pérou : nous avons à la même cadence !)

Du

20/06/06

Au

24/06/06

Toujours très lents, nous pensons arriver à Cuzco demain, nous parcourons avec autant de difficultés la longue route dans le canyon. L'altitude varie sans cesse entre 2000 et 4000 mètres et nos estomacs supportent difficilement les virages incessants (c'est pour nous la route asphaltée la plus pénible que nous ayons faite depuis le début du voyage)

L'arrivée à Cusco de nuit est somptueuse. Nous téléphonons au propriétaire du Quintalala. Ce camping n'accueille que des camping-cars mais tolère la présence de tentes. Aurelle et Jean Edern peuvent donc rester avec nous. Mercredi est un jour entièrement voué au nettoyage de Pica. Je retire des lits, des meubles, des housses 3 verres de sable, poussière, saletés. L'envie d'aller voir la ville est très forte, notre frigo est vide, mais le nettoyage est indispensable. Nous réparons les WC qui fuient depuis 4 jours (un vrai régal), faisons des machines pour BIEN laver le linge... nous pensons à vous tous qui fêtez la musique aujourd'hui !

somptueuse et surprenante : Cuzco

Aujourd'hui jeudi, visite de Cuzco. Dès notre arrivée sur la place d'armes nous sommes enchantés par les répétitions pour Inty Raymi et restons pour regarder. La population est essentiellement étrangère. Nous trouvons un excellent restaurant végétarien (Aurelle ne mange pas de viande) et continuons à errer très agréablement dans les riches rues de la ville. Petit changement : Cuzco est la ville n°1 (donc Arequipa arrive en n°2 => reprenons : 4 incontournables, les chutes d'Iguaçu, le Périto Moreno, Cuzco, Arequipa ; ville n°1 Cuzco, n° 2 Arequipa, ne pas rater le musée d'Ica).

Retour ensuite dans notre super repère de Quintalala où le propriétaire Helmie est plutôt "présent", parfois un peu trop. Internet est illimité mais la connexion se coupe souvent car il semble que 4h soit le maximum en durée, un peu pénible parfois. En résumé, nous nous étions habitué à une liberté sans limite depuis notre entrée sur ce continent et ce retour à la vie européenne réglementée (Helmie est hollandais) nous déstabilise un peu. Malgré cela, l'emplacement est fantastique à 15 minutes à pied du centre ville, dans un cadre verdoyant et super pour les enfants. (les prix 16fr/pers, 8fr/enfant, 20fr/camion, 6fr/internet, 14fr/machine à laver)

 

Inty Raymi

Aujourd'hui samedi, c'est Inty Raymi : la fête du soleil.... et bien entendu il pleut !! Quintalala est terriblement bien placé. 5 minutes de marche dans le petit bois et nous voyons le spectacle du haut de la colline. Les enfants sont émerveillés par la chaleur des costumes, la musique, la voix impressionnante du chef de cérémonie. Dans l'après midi, à la fin du spectacle, Jean Edern et Aurelle nous retrouvent, nous voici parti pour une grande boucle de 300km autour de Cusco qui nous mènera au Machu Picchu. Nous avons décidé, non pas de partir en train comme tout le monde le fait, mais de nous faire conduire par Pica jusqu'à Santa Teresa. Nous nous arrêterons à notre rythme aux différents sites inca qui se trouvent sur notre route (Pissac est une merveille et son marché bien que touristique très intéressant)

site inca de Pissac, marché aux milles et une couleurs

Du

25/06/06

Au

2/07/06

 

La route est difficile est ressemble parfois à celle des Yungas. Nous mettrons 9h pour arriver jusqu'au village et décidons de descendre jusqu'aux thermes dans le lit de rivière. Là, le responsable des thermes se propose de nous garder Pica pour 5 soles la nuit (10fr). La vraie aventure commence maintenant. Pour nous rendre au Machu Picchu, nous devons tout d'abord prendre un pick-up (20 minutes) jusqu'à la tyrolienne, seul moyen pour traverser la rivière : sensations et peurs assurées (au pied de la tyrolienne, trois tombes nous rappellent que nous ne sommes pas en sécurité). De l'autre coté de la rivière est stationné un camion benne qui nous mènera jusqu'à la gare (35minutes où nous voyageons un peu comme des animaux). Au final, nous prenons, le train jusqu'à Agua Caliente (1h30). Arrivés au village, nous cherchons un hôtel pour tous les six pour 12 soles (24fr). Nous trouvons un restaurant où nous n'oublions pas de faire baisser les prix (tout est terriblement cher mais les prix deviennent vite intéressants). Après une nuit très courte, nous partons au petit matin (réveil 3h20, départ 5h) pour prendre LE bus (il n'y a qu'une compagnie ou la marche) qui nous mène à l'entrée du fameux site. Nous sommes dans les premiers et malgré le froid, l'excitation est à son comble. Les portes s'ouvrent à 6h, nous nous dépêchons d'entrer et de monter. L'arrivée devant le Machu Picchu est indescriptible. La première réaction d'Estéban est de crier "houa, que c'est beau !" Il ne lui reste qu'à rajouter que c'est la ville la plus belle du monde pour que je me mette à pleurer. Nous n'avons jamais rien vu d'aussi beau. Assez rapidement, les enfants ne supportent plus l'idée d'attendre le lever du soleil et partent avec Pascal faire le tour du site et se perdent dans les labyrinthes avec une banane qui fait vraiment plaisir à voir. Je reste, au froid, sur les hauteurs et attends avec impatience que le soleil pointe le bout de son nez. 7h30 les premiers rayons se font connaître, les garçons sont en bas, tout petits, je peux les voir dans un décor hors du commun. C'est l'un des plus beaux jours de ma vie.

Après une kyrielle de photo avec, sans le soleil, à droite, à gauche, en haut, en bas, je rejoins les gars en errant dans les rue et imaginant la vie des Inca. Nous sommes quasiment tout seul sur le site et nous félicitons de nous être réveillés si tôt. Toutes les photos, ne sont que faible représentation de ce que nous avons sous les yeux. La troisième dimension donne un volume extraordinaire au site. Impossible malgré les matraquage de faire ressortir ce que nous voyons. Y a pas a dire : il faut vraiment y aller.

camion, train jusqu'à Agua Caliente, bus au petit matin

sans commentaire !

et là ! pas calmé le lama devant le Machu sans trucage !!

En sortant du du site (nous croisons des centaines de touristes "lève tard" qui vont être assommés par le soleil et bousculés) nous remettons les pieds sur terre et nous inquiétons pour Pica (qui vient de passer sa première nuit sans nous). Nous reprenons donc la route en sens inverse : bus jusqu'à Agua Caliente, petit restaurant rapide, train jusqu'à la centrale électrique, camion benne jusqu'à la tyrolienne, traversée du rio, retour au camion (1h de marche pour les enfants qui sont sur les rotules et vont certainement bien dormir ce soir). Arrivé aux eaux thermales, tout s'est bien passé pendant notre absence, nous enfilons nos maillots et allons nous délasser dans les piscines d'eau à 38° : que du bonheur !

Tout le monde se couche très tôt et se lève très tard. Nous attendons Jean Edern et Aurelle qui ont fait tout le retour à pied. Par ce chemin, nous avons eu des prix très intéressants. Les enfants ne payent pas - de 7 ans, nous en avons eu pour 150 euros en tout, carburant comprise : nous sommes ravis nous avions estimé 350 euros.  Nous reprenons le volant en fin de matinée pour faire la route en sens inverse sous la pluie (c'est moins rigolo et ça glisse !). Arrivés à Ollantaytambo, nous visitons le site et bifurquons ensuite sur la droite pour finir la boucle qui nous ramènera à Cuzco tout en continuant la visite des sites incas (Moray et ses cultures cylindriques, les salines de Maras ...). Retour à Cuzco où nous retournons à Quintalala. Nos sensations sont différentes, Inty Raymi est passé, Helmie nous propose au matin d'aller nous acheter des croissants, la télé est installée, les bleus jouent, les bleus gagnent : c'est la fête !

Quelques véhicules ont tentés de faire le même parcours que nous et nombreux viennent féliciter Pascal pour sa bonne conduite avec un véhicule si gros ... il est ravis !

Du

3/07/07

Au

7/07/06

Nous sommes à Cuzco depuis 4 jours (d'affilés) et nous ne ressentons pas réellement le besoin de partir. Aurelle et Jean Edern sont dans l'obligation de nous quitter car leur autorisation de séjour au Pérou expire dans 3 jours et ils doivent rejoindre la frontière au plus vite. Nous faisons mine de rien, mais la séparation nous attriste, cela fait 20 jours que nous sommes ensemble et l'entente était vraiment bonne. Ils nous offrent une peinture que Jean Edern a réalisé dans Cuzco .... larme à l'oeil et compagnie !

Le Mercredi 5, nous décidons enfin de lever le camp. Pour visiter les sites incas, existe un "boletto" (70 soles, soit 20 euros ou 130fr pour les anciens) valable 10 jours. Nous le possédons depuis 11 jours déjà et demandons dans Cuzco une extension de quelques jours pour finir de voir les murs, portes, sites à la sortie de la ville direction Bolivie.

visite de sites archéologiques : Saqsaywaman et ses toboggans , village producteur de tuiles (pas moins de 30 enfants autour de moi pendant que Pascal fait la visite, Pikillacta (ainsi que Q'enqo,églises d'Abdahuaylillas et Tinta, et enfin le site inca Raqchi)

Nous comptons prendre notre temps pour arriver à la Paz, car nous sommes invités le 14 juillet à l'ambassade pour fêter la révolution. Nous nous imposons  un arrêt à Agua Caliente (il y a des "Agua Caliente" partout !) pour passer une nuit très fraîche : -6° à 4100m d'altitude mais surtout une matinée de baignade dans des bains à 40° => un régal !!

Nous pensions avoir de la chance, seuls les troubles digestifs nous dérangeaient à ce jour ; vu l'état de l'eau dans laquelle nous nous sommes baignés et les OFNI à la surface de l'eau, si nous n'attrapons pas de maladie nous pouvons dire que nous sommes extra résistants !!

 

PAGE PUBLICITAIRE :

Nos amis Jacques et Marie-Paule BERLIVET viennent de publier leur carnet de route sur l'Amérique du Sud. LANDANDINO est donc à votre disposition. Il est pour nous un guide essentiel à notre voyage et nous vous le conseillons vivement !! Pour vous le procurer écrivez de notre part à Jacques et Marie-Paule landandino@yahoo.fr ou informez vous sur le site http://jivaro-models.org.

 

Nous reprenons la route et sommes terriblement surpris par le mode de vie que les gens ont ici. Pas de moissonneuse batteuse, pas de tracteur, pas de moyens modernes pour transporter le foin ou encore trier le grain. Nous faisons un bon en arrière de plusieurs décennies.

déplacer du foin, trier le grain

Les femmes passent leurs journées dans les champs pour garder le bétail (chez nous il y a des clôtures), elles filent la laine et tricotent tout à la main, les hommes bêchent à la main des hectares de terre, ... nous sommes dépaysés !! Le Pérou est vraiment beau, vraiment authentique ! (mais vraiment sale aussi !)

Du

8/07/06

Au

11/07/06

Nous voici sur Puno. Nombreux sont ceux qui souhaitent nous vendre des "tours" pour nous rendre sur les îles flottantes. Notre décision est longue (et certainement trop lente pour eux). Nous cherchons un parking pour le ccar et choisissons un tour de 2 jours sur trois îles Uros, Amantani et Taquile. Nous avons une journée de vadrouille car l'expédition part demain matin à 8h. Nous nous rendons donc en ville avec les taxi locaux : vélo-taxi, moto-taxi et arpentons les marchés et artisans sur notre route : couleurs, odeurs, bruits... Nous nous offrons le soir un SUPER resto, digne de nos restaurants français sans exagérer. La présentation, la finesse, le goût : tout y est, la musique et les danses traditionnelles en plus, le chauffage en moins comme toujours au Pérou. Nous passons une soirée extra à "La Choza de Oscar" rue Libertad.

toujours bien se couvrir, animation, danses

Au matin, nous voici parti pour l'aventure sur le lac Titicaca. Nous visitons tout d'abord les uniques îles flottantes au mondes d'Uros : 3 mètres de paille sur 15 mètres d'eau. Les villageois renouvellent le sol tous les 15 jours.

barques locales

Nous nous dirigeons ensuite vers l'île Amantani où nous passons la nuit chez l'habitant. Dans la cuisine galopent des hamster (une vingtaine) hygiène assurée ! A l'étage nous attendent deux lits au "confort extrême". Nous nous promenons jusqu'au sommet de l'île, accompagné par Francisco chez qui nous dormirons, jusqu'à Pachatata. Nous profitons du coucher de soleil sur le lac.

cuisine au sol couvert de cuy (lisez couilles, comprenez cochons d'inde), lit 5 étoiles

Nous partons le lendemain, courbaturés, pour la troisième et dernière île de notre boucle ; l'île Taquile vierge de tout type de vie. La nature y est hostile, nous sommes loin de la France

nostalgie (non en fait pas du tout !), traversée du la Titicaca

Retour à Puno, nous récupérons en bonne forme Pica et nous dirigeons vers la Bolivie.

  Retour en Bolivie : Carnet 12