Bolivie 2

Du

24/05/06

Au

 

Nous entrons dans le pays dans l'après midi et sommes dérangés par l'inspection sanitaire. Nous devons faire tout un foin pour obtenir gain de cause et après avoir impressionné notre monde, nous repartons le frigo quasi intact (seul les oeufs et le beurre nous ont été dérobés)

Alors que la route est excellente, nous décidons de nous échapper vers les thermes de Sajama où nous passons la nuit. La température nocturne est moins terrible que d'habitude (nous ne sommes qu'à 4000 m d'altitude) et le chauffage marche toujours au poil. Nous prenons le temps au petit matin de faire l'école, la lessive... Vers midi, nous retournons au village où nous faisons le plein d'eau.

Nous réalisons en reprenant la route que nous sommes sur une autre planète. Le décalage avec notre pays est impressionnant, indescriptible. Nous assistons à un spectacle surprenant. Comme à leur habitude, les gens font des grèves et bloquent les routes. Nous nous inquiétons car le réservoir est presque vide et les stations sont à sec, heureusement, en arrivant dans la Paz, nous faisons sans difficulté le plein. Nous profitons des premiers jours de notre arrivée pour remercier les personnes qui se sont occupées de moi après l'accident. Nous rencontrons Bérengère, Alain et Victor. Les enfants connaissent déjà le petit copain Victor car Bérengère les avaient gardé pendant mon hospitalisation. Ils reprennent vite leurs marques et font tout un cinéma au moment de partir tellement ils s'amusent. Je suis ravie de ma rencontre avec Bérengère, nous sommes sur la même longueur d'ondes : délires assurés !

Nous visitons aussi la ville avec le mélange du monde moderne et de l'ancien temps. Les femmes en habits locaux vont au Burger King, il y a des petits kiosques partout vendant de tout et de rien (k7, cd, boutons, boissons, montres, laine, papier cadeau, céréales, souvenirs, ...). La première chose surprenante : les mini bus innombrables, bondés de 15 à 20 personnes alors qu'il y a tout juste 9 places assises et 2 strapontins (sans le chauffeur) ; un crieur ne cesse de hurler les noms de destinations par la fenêtre. Le bus se rempli et dépasse rapidement les 900 kg de charge autorisée. Un trajet en bus vaut 4,5 bol (soit 3 fr) pour nous quatre, il va de soit que nous n'utilisons jamais le camping car. La deuxième chose surprenante est la vente de foetus de lama. Les gens en achètent pour enfouir sous les fondations de leur maison : cela porte chance (photo 4).

quotidien, belle, original, surprenant, quinoa

Après de supers rencontres à l'hôtel Oberland, nous partons le mercredi 31 pour la route des Yungas. Sortir de la Paz pour trouver laroute la plus dangereuse du monde est un vrai casse tête. Il faut se diriger vers le nord en empruntant l'avenue Bush. Impressionnant, ce chemin étroit est un réel plaisir malgré le danger qui nous guette à chaque virage (la nouvelle route n'est pas ouverte).

taxi : ça paaasse ! comme sur les cartes postales, feu rouge local.

Comme tous les villes boliviennes, l'entrée à Coroico est payante. Nos têtes d'américains double le tarif, mais en tendant la somme que nous souhaitons, les prix redeviennent vite raisonnables. La ville est au milieu de nulle part et les rues terriblement pentues. Nous dormons la tête en bas devant l'église bercé par des bruits de moteurs, des "couches tard" ... Comme ailleurs, les boissons, yaourts et autres sont servis en sachets noués avec une paille qui dépasse (très souvent au soleil toute la journée), fraîcheur et hygiène assurées !! Les gens ne se gênent pas pour taper régulièrement sur la carrosserie ou les roues.

Nous sommes ravis de revenir à la Paz. Finalement, la route est plus éprouvante au retour. Nous faisons une machine de linge à l'hôtel Oberland et partons pour le Pérou. En chemin, nous nous arrêterons à Tiwanacu pour visiter les ruines inca. Nous ne trouvons pas ça transcendantal !

porte du soleil à Tiwanacu, frontière boliviopéruvienne

Mon estomac commence sérieusement à en avoir ras le bol des yo-yo en altitude, mais nous sommes contents car nous ne sommes pas terriblement sensible aux hauteurs. Cléo a fait les frais d'une mauvaise hygiène. Alors que nous nous répétons, il a mangé dans la rue avec les mains sales. Le résultat s'est vite fait sentir, il a vomi tripes et boyaux dès le lendemain matin. Heureusement, cela n'a pas duré et à donné une bonne leçon aux deux titis qui n'hésitent pas à nous rabâcher "maman, tu veux que je sois malade ? Alors on se lave les mains, c'est important !!"

Notre virée Bolivienne s'arrête là, nous revenons dans le pays dans un peu plus d'un mois pour tout visiter dans le détail.

BIENVENUE AU PÉROU !!